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Il s’est passé quelque chose, mais quoi ?

aïkido

Oui, il s’est véritablement passé quelque chose ce 8 décembre 2013 au Dojo de la Galarnière.

Alors que, derrière la haute baie vitrée, le soleil du matin éclairait les branches dénudées des arbres fruitiers du verger d’à côté, alimentant le chant joyeux de quelques passereaux qui habitent là, l’ASBR Aïkido accueillait le 2e stage de ligue de la saison, animé par Joël Roche, D.T.R. 6e dan.

Nous étions près de quatre-vingts Aïkidokas sur le tatami, en ce dimanche matin, dont seize (oui, j’ai bien dit 16) adhérents du club.

Imaginez votre serviette de plage, déroulez-la mentalement au sol : c’est la surface sur laquelle, deux par deux, nous devions pratiquer. Ambiance fraternelle garantie.

Un journaliste de Ouest-France devait venir ; on ne l’a pas vu. Dommage pour lui, il aurait pu découvrir l’essence de l’Aïkido, qui est davantage une utilisation martiale du corps qu’un catalogue de techniques.

Il aurait pu découvrir qu’un coup de sabre, sur l’armement d’un shomen, est aussi percutant derrière que devant ; il aurait pu entendre Joël Roche nous répéter pour la 2 842 625e fois qu’un contact se prend toujours par en-dessous, de bas en haut. (J’espère que nous avons tous bien intégré ce principe, car Joël a bien précisé que c’était la dernière fois qu’il le disait !)

Mais surtout, il aurait pu recueillir les impressions de quelques pratiquants, car oui, il s’est passé quelque chose ce 8 décembre, des choses magnifiques, et, il faut bien le dire, aussi, des choses terribles. Mais je vous laisse en juger :

« Ce dimanche, Joël Roche avait choisi le thème des sensations, avec pour commencer un travail de thermoception. En ce mois de décembre, nous avons donc développé la perception du froid, dans la tradition du kan geiko. »

Olivier

« Un stage de Ligue et je me perfectionne à la demi chute stoppée en position fœtale.
Ce qui confirmerait un des enseignements de Ô Sensei Morihei Ueshiba : Huit forces soutiennent la création : le mouvement et l’immobilité, la solidification et la fluidité, l’extension et la contraction, l’unification et la division. »

Élodie

Un stage de ligue
 faut pas que je fatigue
 Un Joël Roche
 Il faut que je m’accroche

Anonyme ^^^^ (Paul G.)

« Hormis le fait que j’aie failli paumer mes tongs parmi les armes et au milieu de toutes les autres zoris, j’ai beaucoup apprécié ce stage (bien que n’étant présent que le matin). Je commence — très, mais alors très légèrement — à sentir l’action des hanches derrière le contact avec les mains... mais j’entrevois là une révolution conceptuelle, si ce n’est sensorielle !

Nos professeurs de l’ASBR nous le répétaient pourtant inlassablement, mais ce dimanche, j’ai peut-être eu le déclic… Faire de l’Aïkido le matin, c’est peut-être ça, le truc…

J’attends donc avec impatience le stage (matinal) de Franck Noël, les 21 et 22 décembre prochain ! »

Yann

« Joël nous a lancés sur un travail de marche sur tout le tatami avec shomen uchi au sabre. Il faut dire que nous étions près de 80 sur le tatami le matin, ce qui était clairement trop. Une fois les débris sanguinolents ramassés, le cours de l’après-midi pouvait commencer. »

Olivier

Pieds nus sur les tapis, ils glissent en silence;
Deux couleurs, noir et blanc, combattent sans violence.
 
Ici point de péril, de triomphe, ou de gloire,
Rien que le geste agile, la rencontre, le miroir.
 
Accueillir, recevoir, contourner, nulle lutte;
Le cercle et la spirale se marient en volutes.
 
Élégance sublime du mouvement dans l’Union
De deux cœurs animés d’une même passion.

Georges

« Le stage se finit sur un travail de saisie de la queue de cheval du partenaire que ceux qui ont la malchance de tomber sur un non-chevelu remplacent par ushiro eri dori. »

Olivier

Et pour finir, nous vous souhaitons de joyeuses fêtes, avec en avant-première d’une chanson d’actualité :

Petit Papa Joël
 
Dimanche le stage de ligue débutait
L’hiver secouait les frileux.
Jusque sur les tatamis gelés,
A genoux, soyons courageux.
Mais avant de pratiquer,
Il a fallu tout dépoussiérer.
 
Refrain :
Petit Papa Joël
Quand tu viendras sur Rezé
Avec tes shomens par milliers
N’oublie pas qu’on a la têt’ dure.
 
Le temps du salut est passé,
On peut maintenant s’ébrouer
Ce n’est pas du luxe en effet
Avec tous ces petons glacés.
Des exercices en douceur
Des mouvements qui viennent du cœur.
 
Refrain : petit Papa Joël…
 
Si tu dois traverser
Sur le tatami entier
Fais gaffe aux attaques multiples
Y’en a même qui frappent les cabanes !
Il me tarde tant que le stage s’achève
Car mes épaules n’en peuvent plus,
Faire le playmobil, 2h çà me crève
Moi je n’ai pas l’habitude !
 
Refrain : petit Papa Joël…

Claire